Les professionnels de l’immobilier ont désormais une obligation de formation continue. Un décret d’application de la loi ALUR allant dans ce sens a en effet été publié au journal officiel le 21 février 2016. Et sera applicable à compter du 1er avril prochain.

L’idée est d’assurer une mise à niveau des professionnels qui, à défaut de justification du respect de cette obligation, se verront refuser le renouvellement de leur carte professionnelle.

 Mais en quoi consistera cette formation ? Elle devra avoir trait aux domaines juridique, économique, commercial, à la déontologie mais aussi à des domaines plus techniques tels que la construction, l’habitation, l’urbanisme et la transition énergétique.

Par ailleurs, la durée minimum de cette formation sera de 14 heures par an ou 42 heures sur 3 ans. En effet, la carte professionnelle a une validité triennale.

 Est-ce suffisant ? « C’est un bon début, se réjouit Fabrice Abraham, directeur général du réseau Guy Hoquet. Dans un secteur en pleine mutation, il est nécessaire pour les professionnels de s’adapter à un métier et des attentes clients qui changent. »

Mais le réseau va déjà bien au-delà de ce minimum légal. « Dans le cadre de notre formation continue, nous comptabilisons 32 550 heures de formation, déclare Benjamin Bara, directeur de la formation et du savoir-faire du réseau. Ce qui revient à près de 19 heures de formation par an et par personne. Nous avons donc de l’avance et ferons tout pour la conserver. »

On voit bien que cette nouvelle obligation, si elle reste pour l’instant relativement limitée, va surtout permettre de créer une certaine émulation entre les professionnels. Ces formations seront sans doute l’occasion pour eux de se rencontrer, de se mesurer les uns aux autres… ce qui les poussera à s’améliorer. Un cercle vertueux profitant avant tout au client, qui bénéficiera d’un service de meilleure qualité.