Forte demande et prix plus doux, voilà deux arguments qui concourent au dynamisme du marché toulousain. Pour autant, les acquéreurs restent prudents et prennent le temps de réfléchir. D'où des délais  de vente relativement longs. 

« La demande est très soutenue dans notre secteur. Pour preuve, fin avril, nous avions déjà enregistré la moitié du nombre de visites effectuées sur l’ensemble de l’année dernière », déclare Patrice de Nardi, de l’agence Guy Hoquet Toulouse Saint-Cyprien. Malheureusement, en face, l’offre manque. Les propriétaires espérant sans doute une reprise des prix remettent leur projet de vente à plus tard. Il faut dire qu’en un a, le prix moyen a fortement baissé et se situe désormais entre 2000 et 2300 euros du mètre carré dans le quartier de Saint-Cyprien.

Quelques exemples ? Un 41 mètres carrés a récemment été vendu à un investisseur pour 93 000 euros, soit environ 2270 euros du mètre carré. A proximité de l’hôpital Purpan,  un studio de 30 mètres carrés a changé de mains pour 62 000 euros. Loué 450 euros par mois, il procurera un rendement brut de 8,7% ! Enfin dans le secteur de Croix de Pierre, un 100 mètres carrés s’est vendu 224 000 euros.

La demande de maison est également importante. Mais les produits sont encore plus rares. Celle-ci, proche du fer à cheval, datant des années 30 et encore « dans son jus » s’est vendue 380 000 euros.

Malgré ces prix relativement doux les acquéreurs se montrent très exigeants et prennent le temps de réfléchir. « Ils visitent 2 à 3 fois le bien, font venir un artisan pour évaluer les travaux… Et la vente prend finalement beaucoup de temps », remarque Patrice de Nardi. Environ 100 jours en moyenne au premier trimestre, soit presque le double par rapport à l’année dernière.