Selon une étude menée par Weroom, plateforme de colocation, et le CSA, 40% des propriétaires bailleurs envisageraient de mettre leur bien en colocation. Une évolution dans les mentalités qui serait due aux difficultés croissantes de mise en location et de recherche dans le logement.

Jusqu’à aujourd’hui, les propriétaires semblaient frileux, si ce n’est réfractaires, à la mise en colocation de leur bien. L’habitat en communauté avait mauvaise presse, notamment parce qu’il véhiculait l’image de locataires jeunes, fêtards, pas toujours bien insérés professionnellement, puisque étudiants.

Il semble pourtant que les mentalités soient en passe d’évoluer auprès des propriétaires : parce que le public de colocataires a changé, mais aussi parce que les difficultés d’accès au logement et de mise en location se sont accrues ces dernières années, selon l’étude menée par le portail de colocation Weroom et le CSA.

En effet, toujours selon ce sondage, 38% des propriétaires estiment qu’il est difficile de réussir à louer. La peur des impayés, de la dégradation du mobilier, ainsi que le locataire « mauvais payeur » font partie des principaux freins à la mise en location.

Néanmoins, ils sont 16% à admettre que la colocation permet d’éviter les vacances locatives mais également les impayés, puisque plusieurs locataires participent au loyer.

Sur le terrain, le profil des candidats à la colocation a en réalité évolué, et concerne de plus en plus d’adultes actifs, dans le cadre d’une séparation, par exemple,  lors d’une période de transition. Rappel des principaux résultats d’une étude menée par Guy Hoquet l’Immobilier sur le sujet en 2014 :

Un Français sur six a déjà vécu en colocation, dont 31% chez les 18-24 ans, tandis que les colocataires sont majoritairement actifs : 54%, contre 45% d’étudiants.

Ils ont 25 ans d’âge moyen, et son avant tout préoccupé par le besoin de réduire le montant de leur loyer (pour 83%). Toutefois, la colocation est un choix de mode de vie pour 27%. Ainsi, c’est l’envie de ne pas vivre seul qui motive 34% des sondés.