L’isolation permet de réduire significativement les dépenses énergétiques d’un logement, dans la mesure où elle constitue une barrière contre le froid et la chaleur. Associée à une bonne ventilation, elle représente un gain de confort pour toute la famille. Parmi ses autres avantages indéniables, l’isolation limite l’émission des gaz à effet de serre, d’où les aides accordées par l’Etat. Elle optimise aussi la valeur patrimoniale d’un bien grâce à un meilleur classement du DPE (diagnostic de performance énergétique). Quels types d’isolation privilégier et comment procéder ?

Une démarche incontournable : l’analyse thermique

Avant tout commencement des travaux, une analyse thermique est indispensable pour faire apparaître tous les points à renforcer selon la nature du logement. Par exemple, des murs épais bénéficient d'une forte inertie et constituent un véritable rempart contre le froid et la chaleur. Des murs en pierre absorbent quant à eux l’humidité, mais la rejettent lorsque l’air est sec. L’objectif de l’analyse thermique est donc de respecter l’équilibre thermique et hygrométrique de la maison.

La préparation des travaux d’isolation

Avant d’entreprendre des travaux, il faut éliminer tous les ponts thermiques, faute de quoi l’isolation serait vaine. Ces ponts sont généralement situés à la jonction des toitures, entre les murs et les menuiseries ou les planchers. Il faut également éliminer toutes les entrées d’air inopportunes sous les portes donnant sur des pièces non chauffées (garage, cave…). Enfin, il est recommandé de prévoir l’installation d’une VMC performante pour combattre l’humidité.

La nature des travaux d’isolation

L’isolation intérieure est moins performante qu’une isolation par l’extérieur dans la mesure où elle ne bénéficie pas de l’inertie des murs. 80 % des déperditions de chaleur se font par le toit. Il faut donc toujours prioriser l’isolation de la toiture, d’autant que c’est elle qui transmet également la chaleur durant l’été.

Les critères de choix des matériaux

D’un point de vue thermique, deux critères sont à retenir :

- la conductivité thermique lambda doit être la plus petite pour être efficace (entre 0.025 et 0.050 W/m.K) ;

- la résistance thermique doit, quant à elle, être élevée. Elle est mesurable à son épaisseur (les isolants minces ne sont que des compléments à l’isolation).

D’un point de vue sanitaire, l’étiquette du produit fournit généralement une information sur le niveau d’émission de ses composés organiques volatils (normes de mesure COV principalement).

Les techniques d’isolation

Pour bénéficier des aides publiques, il faut obligatoirement faire réaliser les travaux par des professionnels RGE (reconnus garants de l’environnement).

L’isolation des combles et de la toiture se réalise soit sur les rampants, soit sur le plancher des combles. Différents types d’isolants sont utilisés : les laines minérales, les isolants biosourcés, le polystyrène. Dans le cas d’une isolation par l’extérieur du toit, les tuiles sont retirées. Ces travaux sont plus lourds, mais ils ont l’avantage de préserver la charpente des variations de température.

L’isolation des murs par l’intérieur est plus facile. Elle ne règle toutefois pas l’intégralité des ponts thermiques. Des panneaux isolants sont collés ou vissés. En revanche, l’isolation par l’extérieur conserve l’inertie des murs et protège des intempéries. Deux techniques sont employées : panneaux isolants et bardage ou enduit spécial projeté et crépi.