Après la pluie vient le beau temps pour les propriétaires de résidences secondaires. Pris en étau par la législation, qui jusqu’alors allait dans le sens d’un durcissement de la taxation des plus-values, ils entrevoient une bouffée d’air marin avec l’annonce de l’allègement de la fiscalité dès septembre.

Jusqu’à aujourd’hui, le marché de la résidence secondaire était plutôt morose. Délais de vente en allongement, vendeurs qui préfèrent recourir à la location plutôt qu’à la vente, les agents immobiliers des côtes françaises  faisaient grise mine. En cause : le renforcement de la taxation des  plus-values mises en place par le gouvernement précédent, qui bloque les mises en vente. Côté acheteurs, la température n’est guère meilleure puisque, en tant d’incertitude face à l’avenir, une certaine catégorie hésite face à cet achat qui tient plus du plaisir que du besoin. L’attentisme est de mise, et les offres d’achat restent inférieures aux attentes de vendeurs un peu trop gourmands. Avec ces acquéreurs plus exigeants, seuls les biens irréprochables, et au prix du marché, trouvent preneurs.  Une ambiance qui vient d’être ranimée par l’annonce, par le Ministre délégué chargé du budget, Bernard Caseneuve, le 18 juillet dernier, de la réforme de la taxation des plus-values, applicable dès le 1er septembre. Les propriétaires de biens hors résidence principale seront exonérés de taxe sur la plus-value désormais au bout de 22 ans de détention et non plus 30 ans, de même que l’exonération des prélèvements sociaux (CSG et CRDS), interviendra désormais de manière progressive et sera totale au bout de 30 ans. Enfin, un abattement supplémentaire de 25% s’appliquera aux cessions réalisées entre le 1er septembre 2013 et le 31 août 2014. Une bouffée d’oxygène qui permettra à certains de passer le cap de la mise en vente, à une période particulièrement propice pour les acquéreurs. En effet, l’effet cumulé de la baisse des prix généralisée et de la baisse historique des taux d’emprunts fait penser à nombre d’acheteurs porteurs de projet qu’il est définitivement l’heure d’investir dans la pierre. Une période d’autant plus propice à l’achat dans un contexte où les taux seraient amenés à remonter, comme l’annoncent certains professionnels de l’économie. 

Simulation :