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Qu'attendre de la politique d'Emmanuel Macron sur le logement ?

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Qu'attendre de la politique d'Emmanuel Macron sur le logement ?

Actualités
Publié le 09/05/2017 - Mis à jour le 09/05/2017

Qu'attendre de la politique d'Emmanuel Macron sur le logement ?

A quoi s’attendre sous le mandat d’Emmanuel Macron en matière d’accès au logement, de construction, et de fiscalité ? Que peuvent attendre les professionnels de l’immobilier mais aussi les locataires, propriétaires et investisseurs durant les cinq prochaines années à venir ? Revue des promesses du nouveau Président.

 

Un programme de construction plus ciblé sur les zones tendues

Durant sa campagne, Emmanuel Macron a annoncé souhaiter, plutôt que de fixer des objectifs chiffrés de logements neufs, adapter la construction aux besoins locaux. Et cibler ainsi en priorité les zones tendues comme l’Ile-de-France, la Métropole Aix-Marseille ou encore l’agglomération toulousaine. Les intercommunalités auront la compétence de décider de la construction de logements, et, en cas de difficultés, l’Etat pourra reprendre la main en recourant à des opérations d’intérêt national, qui permettent d’accélérer les procédures, de délivrer des permis de construire et de limiter les possibilités de recours. Coté investisseurs, le dispositif Pinel devrait être reconduit.

 

Une opération massive de rénovation énergétique des logements

Afin de « rénover la moitié des logements passoire énergétique d’ici 2022 », un fond public serait dédié à la prise en charge des travaux des propriétaires les plus précaires en vue de la rénovation énergétique, tandis qu’un audit gratuit sera proposé à tous les propriétaires occupants en situation de précarité énergétique. Le CITE (crédit d’impôt pour la transition énergétique) sera perceptible au moment des travaux et non l’année suivante. 

 

Un soutien de l’accès au logement pour les jeunes et un maitient de l'aide pour les primo-accédants

Emmanuel Macron a annoncé s’engager dans la construction de logements pour les jeunes, au nombre de 20 000 pour les jeunes actifs et de 60 000 pour les étudiants. Il veut étoffer le parc social de logements dédiés aux jeunes (30 000 en plus) qui seraient accessibles sans demande de caution ni dépôt de garantie, et pour un bail renouvelable. Le PTZ serait maintenu.

 

La création d'un bail ' mobilité professionnel pour les locataires'

Aujourd’hui les contrats de travail et les conditions d’entrée dans la location ne sont bien souvent plus en adéquation : ce nouveau bail, d’une durée de 3 mois à un an, est destiné aux actifs en mobilité professionnelle, c’est-à-dire en contrat de type CDD, intérim, stage, période d’essai ou encore formation, et serait accessible sans dépôt de garantie. Il serait applicable dans les zones tendues.

 

Un encadrement des loyers maintenu mais estimé

Cette mesure resterait en l’état, c’est-à-dire applicable uniquement à Paris et Lille, et ses résultats seront estimés durant le quinquennat. Emmanuel Macron note qu’elle a néanmoins suscité un retrait de biens mis à disposition sur le marché par les investisseurs, ou encore produit une baisse dans l’investissement effectué dans les travaux par les propriétaires.

 

Une taxe d'habitation exonorée pour 80% des français et un ISF remplacé par un impôt sur la fortune immobilière

Emmanuel Macron a promis d’exonérer 80% des Français de cet impôt pour les Français qui perçoivent jusqu’à 20 000 euros par an par part fiscale, soit 40 000 euros pour un couple).  Pour pallier au manque à gagner vis-à-vis des collectivités, il promet de leur verser 10 milliards d’euros par an.

 

Un renouvellement urbain renforcé et une attribution des logements sociaux clarifiée

Emmanuel Macron s’engage à amplifier le programme de rénovation urbaine en le portant à 10 milliards d’euros dans 450 quartiers prioritaires, tout en étalant la construction de logements sociaux en dehors des zones où il est fortement condensé, et en proposant des relogements à l’échelle intercommunale. La loi SRU serait maintenue, mais l’attribution des logements sociaux serait agrémentée d’un système de points fondé sur des critères objectifs (taille de la famille, niveau de ressources, lieu de recherche) pour permettre aux demandeurs d’avoir davantage de visibilité sur les délais d’attribution.