Le Grand Paris, mythe ou réalité ? Le réseau Guy Hoquet l’Immobilier a interrogé ses agences concernées par le prochain passage de la ligne du Grand Paris Express. Spéculation ? Baisse des prix ? Le point à quelques années de l’échéance.

A l’heure de ses 20 ans d’existence, le réseau Guy Hoquet l’Immobilier a souhaité se projeter dans les 20 années à venir, afin d’imaginer le marché de demain. Le projet du Grand Paris, qui devrait être finalisé dans 20 ans, en est un exemple emblématique. Qu’attendre de l’évolution des prix franciliens si l’on abat les frontières du périphérique ? Ce projet est-il réalisable et quelles seraient les conséquences sur les prix de l’immobilier ? Doit-on s’attendre à une spéculation, ou, au contraire, à une baisse des prix du fait de l’élargissement du territoire parisien ? Quelle est la situation aujourd’hui des communes concernées par le Grand Paris Express ?

Un projet qui ne date pas d'hier

Lancé par le gouvernement Fillon, puis repris par le gouvernement actuel, le Grand Paris a pour projet la création d’une métropole, prévue en 2016, qui rassemble les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne. La création de pôles économiques à l’extérieur de Paris, et d’une ligne de métro « Le Grand Paris Express » font partie des visées majeures du projet, qui vise à abattre les barrières qui séparent Paris intramuros de sa périphérie.

Zoom sur dix villes concernées

Le réseau a interrogé 10 agences situées dans les zones concernées, à plus ou moins long terme, par le projet du Grand Paris Express, qui prévoit, au total, 72 nouvelles gares, et 205 km de lignes. Certaines villes, déjà concernées par l’amélioration du réseau de transports, et déjà cotées, en tant que marché de report parisien, bénéficient d’une valorisation supplémentaire. C’est le cas à Asnières, qui a vu, ces cinq dernières années, ses prix monter en flèche et ses quartiers populaires se boboïser.

A Orsay et Palaiseau, où le passage de la ligne 18 est annoncé pour 2023, on annonce un nombre importants de logements en construction à court terme, et pour l’instant, peu de transports, ni d’infrastructures adaptées, ce qui occasionne, à long terme, une baisse des prix. Le projet de l’amélioration des transports conforte les acheteurs, les rassure, mais n’a pas d’impact pour l’instant sur l’activité ni sur les prix.

Des pespectives de rééquilibrage

A Saint-Maur, on redoute l’arrivée du projet et la dévalorisation du marché A Versailles, les transports sont déjà performants, le marché n’est pas concerné au premier plan. A Chelles, le transport est déjà ok, pas de spéculation pour l’heure mais une augmentation des prix tout de même à noter. Globalement, on note que tant que la construction du métro n’est pas entamée, on n'observe pas de spéculation. On peut en conclure, aux vues des tendances actuelles, néanmoins que le projet conforte les intentions d’achat. Pas de réelle spéculation pour l’heure et, au contraire, une tendance qui laisse supposer, à terme, un rééquilibrage des prix entre l’est et l’ouest.

Par la rédaction, le 10 avril 2014