Si 2014 a donné la main aux acheteurs, qui ont bénéficié de baisses de prix mais aussi d'importantes diminutions des taux d'emprunt, qu?en sera-t-il de 2015 ? Pistes de prévisions sur ce qu?on pourra attendre du marché, demain.

Si 2014 n?a pas encore dit son dernier mot, les grandes lignes de l'activité de l'année sont tracées. Avec une baisse du nombre de ventes de 5%, selon le réseau Guy Hoquet l'Immobilier, et des délais de vente qui s?allongent, l'année a largement donné le pouvoir aux acquéreurs, qui, en outre, ont bénéficié de taux d'emprunt restés historiquement bas. Les acquéreurs ont pris leur temps, ont négocié, et ont parfois renoncé à leur projet, lorsque cela leur était possible, pour attendre une nouvelle baisse de prix. Mais qu?en sera-t-il réellement en 2015 ?

Depuis 2011, le marché corrige ses excès et la légère érosion des prix se poursuit, se traduisant par des baisses plus importantes, (allant parfois  jusqu?à 10 ou 15% dans les zones les moins dynamiques), et par une stagnation voire une très légère baisse dans les secteurs tendus. En 2014, fort de ce constat et de taux de crédit immobiliers restés très bas, les acquéreurs sont revenus sur le terrain. Ils étaient 15% de plus à porter un projet sur le marché immobilier, et deux fois plus nombreux à visiter des biens. Un grand retour qui ne se traduit pas encore concrètement dans les actes. Ils savent en effet qu?ils ont le temps de négocier, et veulent être sûrs d'obtenir le meilleur prix.

En 2015, il sera temps d'acheter pour profiter de ces conditions de prix et de taux d'emprunt bas, qui vont, selon toute vraisemblance, perdurer. Dans ce cadre, le marché devrait se tenir avec une très légère inflexion des prix. A cela s?ajoute une prise de direction positive de la part du gouvernement, qui, avec son plan de relance pour le logement, propose de nouvelles opportunités aux acquéreurs primo-accédants avec l'élargissement du PTZ, mais aussi aux investisseurs avec un dispositif d'abattement fiscal dans le neuf élargi.  Des messages positifs qui devraient porter le marché.